JENKINS
VALVES
1935-1991
Complexe
Jenkins
Canada Inc.:
Le complexe
Jenkins
Canada Inc. comprend plusieurs
bâtiments situés au sud du boulevard Saint-Joseph, à l’angle de
l’avenue George-V. Vers 1925, la
Jenkins
Brothers
Co. achète un
terrain de 500 000 pieds carrés à
Lachine,
terrain où elle installe sa manufacture de valves en 1932. À une date
indéterminée, la compagnie
acquiert une partie des installations de la Dominion Wire Rope.
En juillet 1941, 175 personnes sont à l’emploi de l’usine qui œuvre dans
la production de valves pour la marine canadienne. À titre informatif,
la Jenkins
Canada a fait faillite.
source: Ville de Lachine
Ouvriers démontant un
coffrage de valve à la Jenkins, photo de source inconnue.
C'est grâce à Dave que j'ai découvert la Jenkins en 1996. À l'époque,
les graffitis artistiques étaient une curiosité rare et souvent bien
cachée dans des lieux difficiles d'accès. Nous nous y sommes rendus pour
visiter l'endroit et prendre en photos les œuvres des plus illustres
graffiteurs. Ma dernière visite remonte à 2004. Depuis, l'endroit a été
démoli. On dit que l’entreprise
Les Enchères Automobiles St-Pierre Ltée
pourrait s’y installer ou qu’on pourrait construire des
condos sur le site. Je prévois faire une autre visite du site dans un
avenir rapproché afin de savoir ce qu’il advient de ce terrain.
Dave à la Jenkins
"FLOW", "KWOTA", et un
portrait par "OTHER"
En 1996, les
graffitis n'abondaient pas sur la bâtisse, comparativement à ce que l’on
pouvait constater en 2004. À cette époque, les graffitis étaient encore
rares. Ils étaient d’une belle qualité artistique et étaient situés sur les
murs en meilleure condition. Nous n'avions pas fait trois pas à l'intérieur
de la fonderie qu'une étrange atmosphère régnait : celle d'un endroit qui
n'avait pas été visité depuis longtemps. L'atmosphère était très sombre.
L'endroit dégageait une impression de contamination lourde. Les
transformateurs vide laissés sur le long du mur en disaient long.
Marcher
dans la pénombre de la
Jenkins me donnait une sensation
étrange. À chaque pas, je me demandais quelle mauvaise substance la
poussière qui se soulevait pouvait bien contenir. En plusieurs endroits,
de grands monticules de sable rouge, des barils de produits non
identifiés et des flaques huileuses m'attendaient. À un certain moment
en 2004, une grande flaque de produit non identifié s'étendait entre
deux bâtiments. Cette flaque ressemblait à
de la glace fondante, mais il était impossible que de la glace s’y
trouve à ce moment de l'année. Cette « chose » avait une texture gluante
et molle comme du Jello, ne fondait pas sous la pluie et ne
séchait pas au soleil. Six mois plus tard, le liquide avait durci et
avait pris l'apparence de raisins secs translucides.
La Jenkins était,
avec La Redpath,
La Canada Malting
et la
Brasserie Dow
un lieu classique à explorer à Montréal. Tous les explorateurs s’y sont
rendus un jour ou l'autre. Les graffiteurs eux, y sont allés de plus en
plus souvent dès l’instant où la Redpath a commencé à être transformée
en condos. Du point de vue architectural, les bâtiments de la Jenkins
n'étaient pas des plus beaux. Ils étaient construits de façon économique
avec l’objectif d’être très fonctionnels. Lors de nos visites, et même
en 1996, le vandalisme avait beaucoup transformé les bâtiments. Il
restait très peu d'éléments architecturaux dignes de mention, à
l'exception de la fresque de l'entrée principale montrant le travail à
l'usine. Mais marcher à l'intérieur de l'usine était étrange. Dans
l'atelier d'usinage, le plancher était constitué de blocs de bois placés
comme un gigantesque bloc de boucher. Ce genre de plancher se trouvait
dans plusieurs usines construites à la même époque parce que les blocs
de bois absorbent l'huile et les vibrations. Dans les bâtiments
abandonnés, ces planchers se gorgent d'eau et la dilatation crée
d’impressionnantes bosses. Un sable étrange couvrait le sol d'une grande
partie de la fonderie. Ce sable rouge, parfois noir, servait à la
confection des moules de fonderie et, à l'usage, ce sable devenait
contaminé par les métaux lourds. La visite de la fonderie donnait une
impression de dévastation, comme si tout avait été secoué fortement par
un tremblement de terre. Rien n'était à sa place ni ne tenait debout.
Les bureaux administratifs n'étaient guère en meilleur état : ils
étaient vides et toutes les vitres étaient brisées.
Fiche de contamination:
Source: Développement Durable, Environnement et Parcs Québec
Malgré tout, la contamination est bien plus légère que dans
le Technoparc et le terrain de Alstom...
La Jenkins Valves
est morte, vive la Jenkins ! Ses produits continuent à être vendus par
la compagnie
Crane.
Cet ancien site industriel contaminé a un avenir incertain et une
nouvelle visite s'impose.
Nous vous offrons une visite en image des lieux ainsi qu'une version
électronique d'un catalogue de 1973 montrant les différentes valves qui
étaient fabriquées par Jenkins.
cliquez ici!
Liens internet:
http://www.cyberpresse.ca/article/20070205/LAINFORMER/70205046&SearchID=73271334457366
http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/mtl_2025_fr/media/documents/Jenkins.pdf
http://www.messagerlachine.com/article-120090-Tout-un-boom-immobilier-a-Lachine.html
http://mikan3.archives.ca/pam/public_mikan/index.php?fuseaction=genitem.displayItem&lang=fre&rec_nbr=1614046
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